La maison des pendus – Jean-Paul Nozière

Voici ma première déception de l’année. Ce qui aurait pu être un thriller haletant ou un roman noir prenant, est au final une histoire un peu bancal avec des personnages pour lesquels il est difficile d’avoir de la compassion. Si l’intrigue en soi est intéressante, j’ai trouvé que cela partait dans tous les sens et qu’au final beaucoup de questions restaient et restent encore en suspens.


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Editions French Pulp

Genre : roman noir


Résumé :

Tonio qui partait braconner avec son chien autour du golf dans lequel il est jardinier, ne s’attendait pas à trouver le cadavre de Victor Sanga. Son chef s’est suicidé, en tuant par la même occasion Dakar, son chien. Qui était Victor, celui qu’ils appelaient le « nègre » ? Pourquoi Marcus et Lucie vivaient avec lui ? Marie, Joseph, Maxime et Tony, des personnes limite asociales. Tout ce petit monde vit dans le golf du Val-des-Sources, chacun détestant l’autre… Jusqu’où sont-ils capables d’aller par cupidité ?
Chronique de la haine ordinaire…


Difficile de dire que l’on a pas aimé un livre. J’essaye au maximum de tirer du positif dans tous les livres que je lis. Mais ici c’est compliqué… parce que j’ai eu l’impression d’être dans un espèce de nanard où les personnages misent en scène sont plus antipathiques les uns que les autres et où je passe complètement à côté de l’intrigue. Pourtant le prologue donnait, suscitait l’envie malgré les pensées un peu ronflantes de Tony, chasseur qui découvre le corps de Victor Senga.

D’ailleurs c’est ce qui a rendu ma lecture pesante et quelques peu laborieuse, les pensées des jardiniers du Val-des-sources. Que c’est long ! Ce n’est pas forcément intéressant à part pour se dire qu’ils reflètent le parfait cliché de « beauf » qui n’a que trois passions dans la vie : la chasse, l’argent et le sexe. Ah et l’alcool aussi!

De plus les relations entre tous les personnages et je dis bien tous, sont malsaines et dérangeantes. Entre sexe, manipulation et méchanceté gratuite on est servis. D’autant qu’à mon sens cela n’apporte pas grand chose à l’histoire mis à part de l’abandonner ou de le finir au plus vite.

Ainsi l’histoire se compose en deux parties : avant la mort de Victor Senga et l’après. Si l’auteur prend le temps de poser sa première partie, j’ai trouvé que la deuxième était assez vite expédiée. Et pourtant niveau répartition on est sur du quasi 50/50. Pourquoi ce ressenti alors ? Car si l’on reste sur les mêmes points de vue qu’au début, vient s’ajouter celui du flic en charge de l’enquête et qui s’ennuie bien profond dans sa bourgade.

Ce nouveau point de vue redonne un rythme à l’histoire, et heureusement, mais il manque de détails, d’approfondissement. Moi qui aime quand c’est concis et précis, j’avoue que pour le coup je me suis sentie frustrée par le manque d’informations. Tout va beaucoup trop vite. Là où l’auteur peut parfois trop s’appesantir notamment sur le côté quelque peu graveleux des protagonistes, il va parfois trop vite sur des éléments qui entraînent des questions sans réponses. Ou alors il faut lire entre les lignes, chose que je n’ai pas su faire.

Pourtant le thème abordé aurait pu être bon encore une fois. L’appât du gain et ce que cela entraîne comme réaction. Surtout dans un petit village où a l’air de régner la précarité. De principe je trouve cela vraiment intéressant surtout que l’on ne sait pas du tout ce qui est arrivé à Victor. Meurtre ou suicide ? Clairement cette question est très vite oubliée pour autre chose mais de beaucoup moins intéressant. Et encore une fois, c’est dommage.

En bref,

Ca n’a pas fonctionné avec La maison des pendus et moi. J’ai trouvé l’intrigue bancal, pas forcément intéressante de par la manière dont c’est amené. Des personnages insipides, exaspérants et d’autres pas assez exploités. Là où cela aurait pu être un très bon roman noir de par les thèmes évoqués, je n’ai ressenti que lassitude et exaspération. Evidemment je vous laisse vous faire votre propre avis, si l’envie vous dit.

Une réflexion sur “La maison des pendus – Jean-Paul Nozière

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