Bleu calypso de Charles Aubert

Les apparences sont trompeuses. Ou comment être agréablement surpise d’un livre pour lequel je partais sceptique. Un thriller tout en douceur de ceux qui vous réchauffe le coeur et l’âme, une véritable bouffée d’air frais. 

Je vous parle aujourd’hui de Bleu Calypso de Charles Aubert paru aux éditions Pocket et Slatkine & cie.


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Editions Pocket 

Prix : 7€50

336 pages


Résumé :  

Niels Hogan, quarantenaire bourru, a rompu les amarres. Profitant d’un plan social, il s’est installé – comme l’auteur – dans une cabane au sud de Montpellier, où il fabrique des leurres pour la pêche au bar. La vie simple, la douceur du temps… L’ermite n’a qu’un ami, son voisin Vieux Bob, qui attend la visite de sa fille journaliste, Lizzie. A l’occasion d’une partie de pêche, Niels découvre un cadavre. D’abord suspecté, Niels décide de mener l’enquête avec Lizzie.


Si je devais ne garder que deux bonnes raisons de vous lancer à l’eau et découvrir ce bijou, voici celles que je vous donnerais : 

  • L’écriture est fluide, magnétique et vous accroche dès les premiers mots
  • l’intrigue est aussi douce que brutale, comme la mer qui est imprévisible, fougueuse et douce. 

Toujours pas convaincu ? 

Sachez tout d’abord que j’avais une certaine appréhension à lire ce livre, ne sachant pas à quoi m’attendre et partant avec quelques idées bien arrêtées malgré tout. Et pourtant quelle belle découverte ! 

Je dirais que Bleu calypso est ce que j’appelle un thriller d’ambiance dans le sens où c’est l’environnement, le climat, les décors et vont conditionner l’atmosphère de l’intrigue et de son avancée.

Le temps changeant et parfois menaçant, la mer qui se fait houleuse, l’étang qui sort de son lit, tout ces éléments vont conditionner le lecteur dans une ambiance certaine qui peut à certains moments devenir lourde et pesante. Et c’est parce que tout se lie à la perfection que je me suis laissée entraîner au gré des vagues. Juste à fermer les yeux et je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans l’histoire de Bleu Calypso. 

De plus, l’environnement conditionne les personnages que l’on découvre au fur et à mesure de notre lecture. 

C’est d’ailleurs pour moi un des points forts de ce livre : les protagonistes.

On apprend à les découvrir, à les apprivoiser en même temps que les problèmes débarquent et qu’il faut y faire face. Cela va en brusquer certains dans leur confort de vie, je pense notamment à Niels Hogan, le personnage principal. Ce dernier ayant décidé de quitter la civilisation pour le calme de l’eau mais aussi de délier certaines langues permettant d’en apprendre plus sur chacun d’entre eux. Cela permet de créer un lien, une certaine proximité envers eux. Ils ne sont pas parfaits loin de là, mais comme chacun, ils composent avec leurs qualités et leurs défauts et ça donne quelque chose d’assez explosif. 

Alors mis bout à bout, une intrigue qui se compose autour de la mer au sens large du terme, et des personnages profondément bouleversants, je partais déjà sur quelque chose de qualitatif sans vraiment en avoir conscience. Rajoutez à ceci des cadavres semés ici et là et on obtient un sacré combo. 

C’est dépaysant, ça change de ce que je peux lire majoritairement où le sang, la violence et l’horreur règnent en maître dans une espèce de course folle. 

Ici, l’intrigue prend son temps pour se dérouler même si cela ne se ressent pas grâce à des chapitres courts. Mais il faut au moins ça pour que le lecteur apprivoise l’ensemble pour savourer le tout pleinement. Et si on se situe sur du tout doux au début… passé la moitié du livre, tout commence à s’accélérer, on prend le pli et on apprécie d’autant plus les pièces du puzzle se mettre en place jusqu’au dénouement final. 

Le plaisir ultime de la lecture selon moi. Surtout que l’auteur saura vous menez en bateau de bout en bout. 

En bref, 

Il n’y a que les imbéciles qui ne change pas d’avis, et je suis heureuse de m’être laissée convaincre de donner une chance à Bleu Calypso. Une véritable bouffée d’air frais pour un thriller dont une des qualités principales est l’ambiance qui y règne au-delà de de l’intrigue elle-même. Ou plutôt le décor porte l’ambiance installée qui portera elle-même l’intrigue jusqu’à la fin. 

Préparez-vous à prendre le large, à humer l’air marin, à en prendre plein les yeux à travers un suspens bien mené. En tout les cas moi je signe pour la suite.

2 réflexions sur “Bleu calypso de Charles Aubert

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