L’analyste – John Kazenback

Intriguant, oppressant sont les premiers mots qui me viennent à l’esprit lorsque je repense à ce livre. Dès les premières pages, le lecteur est mis dans l’ambiance et cette course contre la montre. C’est bien amené et j’ai plongé avec le Dr Frederick Starcks (Ricky pour les intimes) dans ses doutes, ses angoisses et son envie de découvrir l’identité de celui qui souhaite le voir disparaître.


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Editions Pocket

Genre : thriller

 

 

 

 

 


Résumé :

 » Heureux 53e anniversaire, docteur. Bienvenue au premier jour de votre mort.  »

Lorsque lui parvient cette mystérieuse lettre de menace, l’existence jusqu’alors prévisible du docteur Starks bascule dans le chaos. Ce psychanalyste à succès se trouve subitement entraîné dans un jeu morbide conçu par l’homme qui se fait appeler Rumpelstiltskin, comme le mauvais génie du conte des frères Grimm. Les règles sont simples : Starks dispose de deux semaines pour identifier Rumpelstiltskin et les raisons de sa colère.
S’il y parvient, aucun mal ne lui sera fait. Mais en cas d’échec, l’inconnu tuera l’un après l’autre les proches du docteur, jusqu’à ce qu’il accepte de se donner la mort…


Mon avis :

Tout d’abord, j’ai trouvé qu’il y avait une sorte d’urgence tout au long de l’histoire me faisant tourner les pages à toute vitesse mais surtout en donnant envie de connaître la fin. Je me sentais tellement angoissée que plusieurs fois je me suis retenue de ne pas lire les pages d’après. Et il faut le dire que ce n’est pas souvent que cette envie me prend car j’aime savourer les histoires page après page.

De ce fait l’intrigue se met en place assez rapidement et le lecteur assiste à la partie qui se joue entre Ricky et celui qui veut le voir disparaître. Je dois être légèrement sadique car j’ai trouvé cela assez jouissif il faut dire ! Voir la vie du psychanalyste changer du jour au lendemain, tant en bien qu’en mal, le regarder tenter des choses pour assurer sa survie, c’est quelque chose que j’ai adoré.

D’autant plus, qu’entre nous, je n’ai pas trop apprécié le personnage de Ricky que j’ai trouvé tête à claque et quelque peu imbu de lui-même. Même si mon point de vue à quelque peu changé vers la fin, je ne le porte clairement pas dans mon cœur au contraire de Rumpelstiltskin.

Rumpelstiltskin c’est celui qui envoie la lettre à notre cher Docteur. Le jeu qu’il instaure et les mots d’esprit dont il est doté font que c’est un de mes personnages coups de cœur.  En effet dès la première lettre on comprend qu’il est déterminé et les actions menés par la suite à l’encontre de Ricky ne fera que le confirmer.

Alors forcément quand on est face à ces deux personnages malgré que l’on en connaisse réellement qu’un seul, la préférence est vite fait.

Une des choses que je pourrais regretter c’est la longueur des chapitres. Quand on a entre les mains un livre qui nous met tellement pression, j’aurais voulu avoir plus de chapitres courts pour augmenter ce sentiment d’urgences qui prend aux tripes assez vite. En effet, j’ai parfois trouvé que le chapitre en cours était un peu trop long pour moi. Notamment car il n’y a pas de scènes d’actions à proprement parlé.

Ici, tout se joue sur la psychologie des personnages et des retentissements des conséquences de certains choix sur leurs vies. Et ça l’auteur m’a bluffé car il a réussi à capter mon attention en peu de pages en utilisant seulement le point de vue du Dr Starcks, qui pour le coup, analyse réellement tout ce qui l’entoure. Ainsi il arrive à nous captiver par des moments forts et importants pour la suite de l’histoire.

Tout au long j’étais en expectative de ce qui allait se passer ou pas. C’est une tension permanente dont j’ai eu du mal à me défaire mais qui est si appréciable dans un thriller psychologique.

Le dénouement a un côté assez inattendu je dois dire et pourtant, encore une fois, j’y ai trouvé un aspect assez jouissif. On reste sur la même lignée qu’au début de l’intrigue mais surtout je me suis sentie vidée. Vidée comme si c’était moi ou du moins une partie de moi qui avait vécu cela. C’est pas une fin de fou furieux mais c’est une fin assez logique en soi et qui tient la route.

En bref, j’ai réellement été surprise par cette histoire qui te fout une tension dès les premiers chapitres. Une intrigue vraiment bien mené, où les liens se font comme une évidence. Des personnages qui ne sont ni tout blanc ni tout noir, où leur psychologie est pour l’ensemble assez bien exploité. Un dénouement qui peut surprendre mais qui clôture parfaitement ce thriller psychologique. 

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